La Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), entreprise cotée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), basée à Douala, a clôturé l’année 2020 avec un bénéfice net de 11,5 milliards de FCFA. Ce chiffre laisse apparaître une baisse de plus de 700 millions de FCFA en glissement annuel (12,2 milliards de FCFA en 2019), révèlent les états financiers de l’entreprise.
Cette performance survient dans un contexte marqué par la pandémie du Covid-19, qui n’a cependant pas eu d’impact sur la demande d’huile de palme dans le pays, apprend-on des opérateurs de la filière. C’est que, officiellement, le Cameroun affiche un déficit structurel annuel de 130 000 tonnes d’huile de palme.
« Le déficit structurel de 130 000 tonnes dont nous parlons souvent est un déficit nominal, qui est différent du déficit réel. Ce déficit nominal est calculé sur la basse de 50% des capacités des entreprises de transformation. Sur la base des capacités réelles des transformateurs, le déficit est effectivement beaucoup plus important », explique d’ailleurs Emmanuel Koulou Ada, le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux.
Du fait de ce déficit, chaque année, la totalité de la production de la Socapalm, le numéro un du marché, est généralement happée par les ménages et les raffineurs locaux. Ces industriels, bien qu’ayant tourné à peine à 50% de leurs capacités en 2020, du fait de la crise sanitaire, sont d’ailleurs très souvent obligés de recourir aux importations, pour pouvoir satisfaire leurs besoins en huile de palme brute. Pour l’année 2020, par exemple, le Comité de régulation de la filière des oléagineux avait validé des importations de 90 000 tonnes.
En raison de cette réalité structurelle, qui a induit la bonne performance réalisée en 2020, la Socapalm devrait distribuer à ses actionnaires, au plus tard le 30 septembre 2021, un dividende global de 17,5 milliards de FCFA au titre de l’exercice clos au 31 décembre 2020. À raison de 3 825 FCFA par action, avant la retenue de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRCM), apprend-on officiellement.